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Les migrants sont emmenés par petits goupes vers la station de métro la Chapelle. La circulation est partiellement coupée, les piétons traversent où ils peuvent.
Il fait toujours aussi chaud, les forces de l'ordre commence à s'agasser et à être très fermes avec les badauds qui se pressent sur place.
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Je n'ai plus de batterie, je quitte momentanément la scène. Pendant ce temps, un scènario fou se déroule dans la station de métro La Chapelle. En effet, les forces de l'ordre font rentrer les migrants de force dans le métro, direction Nation, destination inconnue. Au milieu des usagers du métro, les migrants résistent, des passagers actionnent le signal d'alarme.
Le plan est finalement abandonné. Les migrants sont sortis de la station, retour boulevard de la Chapelle le long du Square de Jessaint.
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De retour sur place, je tombe sur les groupe de migrants encerclés et acculés contre les grilles du square, à quelques mètres de leur ancien camp. Le Boulevard de la Chapelle est fermé, le carrefour est une cohue sans nom, les coups de klaxon sont légion. Comme depuis le début d'après-midi, migrants et militants scandent "freedon!" et "liberté!".
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Des militants bloquent brièvement la circulation.
Soudain, les forces de l'ordre libèrent les migrants avec interdiction de retourner à Saint-Bernard. Ils peuvent aller où ils veulent mais surtout nulle part. Retour à la case départ : aucune solution de trouvée et des dizaines de migrants sont toujours à la rue. Un blocage du carrefour sous le viaduc du métro est tenté à nouveau.
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La police ne bloque pas la circulation, sans égard pour la sécurité des migrants. Un automobiliste s'impatiente, tente de forcer le passage et manque d'écraser un migrant. Gendarmes et policiers accourent et plaquent la victime au sol qui est interpellée et est évacuée violemment au milieu d'une circulation de plus en plus cahotique. L'automobiliste coupable s'en va, ravi.
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Les migrants sont repoussés sur l'étroit passage le long de la station de métro sous le viaduc.
Un énorme bruit se fait entendre : une voiture vient de s'encastrer sous un camion en marge de la scène, ajoutant à la confusion et au cahos qui règnent déjà.
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Un gendarme me pointe du doigt et vient vers moi, menaçant. Il s'adresse à moi en me tutoyant : "Je te vois depuis ce matin, si je vois ma photo sur internet… sur un site à la con, je te préviens, je te retrouve et…" il est interrompu par des journalistes présents qui prennent ma défense, dont un qui lui montre son micro et lui signifie qu'il vient d'enregister l'échange. Nous lui rappelons ce qu'autorise la loi, le gendarme rentre dans son rang en maugréant.
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Les migrants sont autorisés à circuler, mais vers où ? Ils prennent la direction de la rue de Marx Dormoy, une manifestation s'organise sur la chaussée, les forces de l'ordre repoussent tout le monde sur le trottoir, des fourgons s'alignent sur le cortège, bloquant encore la circulation. Il ne s'agit pas de protéger le cortège des voitures, mais d'empêcher les migrants de manifester ou de rejoindre les abords de l'église Saint-Bernard, sise à quelques centaines de mètres, de l'autre coté de la rue.
Un migrant traverse la rue, des gendarmes le ramène rapidement sur le trottoir. Un policier dit à ses collègues qu'il faut les empêcher à tout prix de retourner à Saint-Bernard.
Personne ne sait où aller. Attendre. La fatigue devient pesante, les mines sont lasses.
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Les migrants et leurs soutiens s'engouffrent dans la rue du Département et tournent ensuite dans la rue Pajol, le pas s'accélère. Gendarmes et policiers sont à la traine.
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Migrants et soutiens se mettent à courir, traversent l'esplanade Nathalie Sarraute et entrent dans le gymnase Micheline Ostermeyer à coté de la halle Pajol.
Les gendarmes suivent et bloquent l'entrée. Ils sont rejoints par des renforts.
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Les gendarmes évacuent migrants et militants, souvent de force, sous les huées de l'assistance.
Un photographe de presse est brutalement sorti du gymnase par les forces de l'ordre et est sommé de justifier sa qualité.
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Les migrants dorment finalement sur place, sans matelas et presque aucunes couvertures.
Pendant ce temps, l'église Saint-Bernard est toujours sous "bonne" garde.
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