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12 juin : une histoire sans fin
Cent dix personnes ont pu bénéficier d'une solution temporaire d'hébergement hier après l'épisode de la caserne de Château Landon, mais comme il était à prévoir, plusieurs dizaines sont sans solution d'hébergement.
Accompagnés de très rares bénévoles, ils ont trouvé refuge au Jardin d'Éole, rue d'Aubervillier, toujours dans le 18e arrondissement. Quelques bâches leur ont permis de se protéger un peu de l'averse de la nuit.
Environs soixante-dix migrants se retrouvent ici, autours du "campement" ou éparpillés dans les environs. Parmi eux plusieurs "migrants de la Chapelle" qui se sont tenus à l'écart la veille, effrayés par toutes les violences subies les jours précédents. Quelques migrants errent dans les quartiers environnants, place de la Chapelle, au Bois Dormoy ou vers la halle Pajol à la recherche de leurs compagnons d'infortune.
Les soutiens sont rares, presqu'aucuns de ceux des jours précédents ne sont là, ni politiques ni militants. Les besoins vitaux sont à peine assurés. Du coté des pouvoirs publics rien n'est envisagé pour eux.
Du coté du Bois Dormoy, les adhérents se sont retrouvés seuls pour nettoyer un jardin associatif dans une situation sanitaire inquiétante. Ni les services de la ville de Paris ni les nombreux militants politiques qui, la vielle encore, promettaient la main sur le coeur de venir aider, ne sont venus. Seule une benne mise à disposition par la ville a été enlevée une fois pleine.
Et pendant ce temps à l'église Saint-Bernard…
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